Les Sorcières du Clan du Nord
Une prophétie. Deux enfants. Clarée, fille de sorcières qui ne trouve pas sa place parmi les siennes, et Poppy, adolescente à problèmes renvoyée d’une école à l’autre. Ces deux jeunes filles que tout oppose n’auraient jamais dû se rencontrer, et leur amitié improbable va transformer bien plus que leur vie.
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Magie, mystères, destinées… Avec Les Sorcières du Clan du Nord, j’ai vraiment eu la sensation de retrouver une fantasy pleine de magie et innovante, avec notre monde comme point d’ancrage, qui s’éloigne des épopées guerrières pleines de créatures de ces dernières années. C’est un monde d’entre deux, où la magie se cache un peu à l’écart de notre monde, jalousement gardée par des clans de sorcières, et qui ne se mélangent jamais avec nous. A quelques très rares exceptions près.
Après un prologue accrocheur, le rythme du récit s’adoucit. Irena Brignull prend le temps de nous présenter ses héroïnes, échangées à la naissance, qui ne parviennent pas à se faire une place dans leur monde d’adoption. Et qui ne comprennent pas le décalage qu’elles ressentent. On a le temps de les découvrir, de ressentir leur solitude, leur malêtre. Et le monde que nous découvrons à travers elles fascine, car nous le savons plus complexe – avec des enjeux de pouvoirs que nous sommes les seuls à percevoir – qu’elles ne le voient.
A côté de cet univers, nous avons ces héroïnes, différentes comme le jour et la nuit, qui ont parfois bien du mal à se comprendre. Poppy, décidée, brutale s’il le faut, un caractère ombrageux qui l’écarte des autres ; Clarée, douce et lumineuse, résiliente et endurante, qui jamais ne baisse les bras. Et autour d’elles, des femmes fortes avec leurs agendas, des mères qui aiment chacune à leur façon leur enfant, et un garçon en marge de la société.
Et puis tout s’accélère. On sent l’urgence de la situation, les événements s’enchaînent – et peut être un peu trop. Sur la deuxième partie du roman, il se passe tellement de chose qu’il est parfois bien difficile de tout suivre, et de comprendre l’intérêt de certains de ces événements. Cela fait presque un peu trop, comme si l’autrice avait eu besoin de les placer pour plus tard.
J’ai quand même pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire et découvrir cet univers, et je la recommanderai avec plaisir. En espérant que la suite continuera sur cette belle lancée !
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Les Sorcières du Clan du Nord : le sortilège de minuit
Irena Brignull
traduit de l’anglais par Emmanuelle Casse-Castric
Gallimard jeunesse, 2017
Merci beaucoup pour cet article, je sens que c’est exactement le genre de fantasy que je cherche tout le temps!
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De rien ! J’espère que l’histoire te plaira si tu la lis 🙂
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