Arcanes Ouvertes

Critiques et avis sur la littérature jeunesse

Les Orphelins de métal

Les Orphelins de métal, Padraig Kenny

Les Orphelins de métal

Angleterre, 1930. Christopher vit entouré de robots. Ils ont beau être bancals et cabossés, ils sont ses meilleurs et plus fidèles amis. Et c’est sur eux qu’il pourra compter, le jour où les pratiques frauduleuses de son employeur finiront par lui attirer des ennuis. Une aventure qui pourrait bien le révéler à lui-même…

Les Orphelins de métal vaut le détour en premier lieu pour son cadre : un monde steampunk gentillet, avec une petite dose d’uchronie. Un monde peuplé de robots presque aussi humains que leur créateurs, qui bougent et parlent en toute autonomie, mais sans fumée opaque ni grisaille irrespirable.

Notre première introduction à ce monde se fait au travers des quatre loi de la robotique, qui à elles seules posent l’ambiance à venir : un humour sautillant sur des sujets pourtant sérieux, qui permet une double ou triple lecture tout en conservant une légèreté bienvenue. Quoi ! la première loi, qui interdit la construction de robots de taille adulte parce que ceux-ci étaient terrifiants pour eux, autorise la construction de modèles enfants, qu’on envoie volontiers travailler en usine sans que personne n’y trouve rien à redire ! Si cela n’a pas quelque chose de mordant, ça…

Des robots donc, qui sont les meilleurs amis qu’ait pu se faire Christopher, mécanicien orphelin et apprenti d’un homme fort peu scrupuleux et plutôt malhonnête. Chacun d’entre eux a sa personnalité, et ses propres envies : l’un souhaite être adopté, pour obtenir une famille ; l’autre voudrait de meilleurs sourcils, pour être plus Authentique ; une troisième voudrait avoir deux jambes de tailles égales. Cela ne les empêche pas de vivre leur vie plutôt heureux, les uns avec les autres.

Quand Christopher se fait enlever, ils n’hésitent pas une seconde pour partir à sa recherche, nous entraînant nous, lecteur, au coeur de cet univers mécanique fascinant, et ses personnages qui le sont encore plus.

C’est une chouette histoire, et une bonne entrée dans un sous genre de la science fiction qui a encore peu de récits de ce genre à offrir aux plus jeunes. J’ai peu d’autres exemples en tête pour les lecteurs de 11 ans ; Sublutetia, peut-être, Les Mystères de Larispem pour un peu plus grand (et avec un côté plus sombre, aussi), et encore moins d’exemples avec des robots comme personnages principaux. Ceux-ci, par certains côté, ne sont pas sans rappeler les personnages du Magicien d’Oz, à la recherche du courage et d’un coeur ; ou Pinocchio, qui souhaiterait devenir un petit garçon véritable. Pas tout à fait comme les autres, un peu en marge, et profondément attachants.

Une belle histoire en somme, qui devrait plaire aux jeunes lecteurs.

Les Orphelins de métal
Padraig Kenny
Lumen, 2019

Publicité

Un commentaire sur “Les Orphelins de métal

  1. Oui, c’est très tentant et toujours très original cet espèce de mélange.

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Information

Cette entrée a été publiée le 22 octobre 2019 par dans Critiques, et est taguée , , , , , , .
Follow Arcanes Ouvertes on WordPress.com
%d blogueurs aiment cette page :